La dérivation biliopancréatique : un an après, quels résultats ?

30 octobre 2024

La dérivation biliopancréatique est une technique de chirurgie bariatrique utilisée pour traiter l’obésité morbide. Elle combine une réduction de la taille de l’estomac et une modification du circuit digestif pour limiter l’absorption des nutriments. Un an après l’intervention, les patients constatent des changements significatifs dans leur poids, leur état de santé général et leur qualité de vie. 


Qu’est-ce que la dérivation biliopancréatique ?

La dérivation biliopancréatique est une chirurgie qui vise à réduire l’absorption des calories et des nutriments en modifiant le trajet des aliments dans le système digestif. L'estomac est d'abord réduit en taille, puis une grande partie de l'intestin grêle est contournée, ce qui limite l’absorption des graisses et des sucres.

Comment fonctionne la dérivation biliopancréatique ?

L’intervention combine deux aspects :

  • La gastrectomie partielle : une réduction de la taille de l’estomac pour limiter l’apport alimentaire.
  • La dérivation intestinale : un détournement de l’intestin grêle pour réduire l'absorption des nutriments. Cela entraîne une malabsorption, c'est-à-dire que le corps absorbe moins de graisses et de calories.



Les résultats un an après la dérivation biliopancréatique

Douze mois après l’intervention, les patients qui ont subi une dérivation biliopancréatique peuvent observer des résultats spectaculaires, tant en termes de perte de poids que d’amélioration de la santé.


Une perte de poids significative

La dérivation biliopancréatique est connue pour favoriser une perte de poids importante. En général, un an après l’opération, les patients perdent environ 60 % à 80 % de leur excès de poids. Cette perte de poids drastique est souvent plus rapide et plus marquée que celle observée avec d'autres techniques de chirurgie bariatrique, telles que l’anneau gastrique ou la sleeve gastrectomie, plus adaptées à une obésité non morbide. 


La réduction de l'apport alimentaire, combinée à la malabsorption, conduit à une perte de poids continue tout au long de l'année suivant l'opération. Pour maintenir ces résultats, il est crucial d’adopter de nouvelles habitudes alimentaires et un mode de vie actif.


L’amélioration des comorbidités

L’un des avantages majeurs de la dérivation biliopancréatique réside dans l'amélioration des conditions de santé associées à l’obésité. Un an après l’intervention, on observe souvent une rémission ou une amélioration des maladies suivantes :

  • Diabète de type 2 : de nombreux patients voient leur taux de glycémie revenir à des niveaux normaux ou près de la normale sans traitement médicamenteux.
  • Hypertension artérielle : la baisse de la pression artérielle est un effet courant, réduisant le risque de complications cardiovasculaires.
  • Apnée du sommeil : la perte de poids permet de soulager la respiration nocturne, améliorant ainsi la qualité du sommeil.
  • Douleurs articulaires : la réduction du poids corporel allège la pression sur les articulations, notamment au niveau des genoux et des hanches.


La qualité de vie après une dérivation biliopancréatique

Outre les bénéfices sur la santé physique, la dérivation biliopancréatique a des effets positifs sur la qualité de vie des patients. Un an après l’intervention, les patients rapportent souvent un mieux-être global.


Une amélioration de l’image corporelle

Après avoir significativement perdu du poids, les patients retrouvent une meilleure confiance en eux. L’amélioration de l’image corporelle joue un rôle central dans l’estime de soi et permet de se sentir plus à l’aise dans les activités quotidiennes.


Une plus grande mobilité

La perte de poids améliore également la mobilité. Des tâches autrefois difficiles, comme monter des escaliers, marcher sur de longues distances ou pratiquer une activité physique, deviennent beaucoup plus faciles. Cette nouvelle mobilité permet aux patients de reprendre une vie plus active, essentielle pour maintenir les résultats obtenus.


Les défis rencontrés après un an

Bien que la dérivation biliopancréatique présente de nombreux bénéfices, certains défis subsistent un an après l’intervention. Il est important d’en être conscient pour maintenir les résultats à long terme.


La malabsorption et les carences nutritionnelles

En raison de la malabsorption des nutriments, les patients doivent suivre un régime alimentaire strict et prendre des suppléments de vitamines et de minéraux à vie. Les carences en fer, en calcium et en vitamines liposolubles (A, D, E et K) sont fréquentes et des contrôles réguliers sont indispensables pour éviter des complications à long terme.


Les changements alimentaires

Les patients doivent également apprendre à ajuster leurs habitudes alimentaires. Les portions doivent être plus petites et les aliments riches en graisses et en sucres doivent être évités, car ils peuvent provoquer des troubles digestifs, comme des diarrhées ou des douleurs abdominales.


Conclusion

Un an après une dérivation biliopancréatique, les résultats en termes de perte de poids et d’amélioration de la santé sont souvent très positifs. L’engagement à suivre un mode de vie sain et un suivi médical régulier sont essentiels pour maintenir ces résultats sur le long terme. Si vous envisagez une dérivation biliopancréatique ou si vous souhaitez en savoir plus sur cette intervention, n’hésitez pas à consulter le Dr Federico Costantino pour discuter des options qui s’offrent à vous.

par Federico COSTANTINO 23 octobre 2025
La chirurgie bariatrique transforme profondément le corps, la santé et le quotidien des patients. Si cette évolution est souvent vécue positivement par l’adulte concerné, elle peut être source d’interrogations, voire de confusion, pour les enfants. Leur perception du changement physique est différente selon leur âge, leur maturité et leur lien avec le parent. Il est essentiel d’adapter son discours pour les aider à comprendre et à accueillir cette transformation sereinement. Pourquoi parler de la chirurgie aux enfants ? Éviter les incompréhensions et les inquiétudes Les enfants sont attentifs aux changements chez leurs parents. Une perte de poids importante, un régime alimentaire différent ou une convalescence peuvent susciter des questions. S’ils n’ont pas d’explications claires, ils risquent d’imaginer des scénarios angoissants (maladie grave, problème caché, séparation imminente). En parler ouvertement permet de désamorcer ces peurs et de renforcer la confiance. Leur permettre de participer au changement La chirurgie bariatrique ne transforme pas seulement le parent : elle modifie aussi certains aspects du quotidien familial tels que les habitudes alimentaires, les activités partagées et le rythme de vie. Expliquer la démarche aux enfants les aide à s’y adapter et à se sentir inclus dans ce processus. Adapter son discours à l’âge de l’enfant Pour les jeunes enfants (3 à 6 ans) À cet âge, l’enfant perçoit les changements physiques sans en comprendre les causes. L’essentiel est de rester simple et rassurant : Utiliser des mots concrets : « Papa/Maman a fait une opération pour être en meilleure santé. » Insister sur l’idée de soin : « Les médecins l’ont aidé à aller mieux pour pouvoir jouer plus longtemps avec toi. » Répondre aux questions sans entrer dans les détails médicaux. L’objectif est de rassurer et d’ associer le changement à une évolution positive , sans provoquer d’inquiétude. Pour les enfants d’âge scolaire (7 à 11 ans) Les enfants comprennent mieux la notion de santé et peuvent poser des questions plus précises. Il est utile de : Parler de l’importance de manger différemment et de bouger davantage après l’intervention. Expliquer que l’opération aide à perdre du poids pour être en meilleure forme et éviter certaines maladies. Leur montrer que le changement se fait progressivement et qu’il ne modifie pas le lien familial. On peut aussi les associer à de nouvelles habitudes : choisir ensemble des recettes saines ou faire une promenade en famille. Pour les adolescents Les adolescents peuvent être sensibles à l’apparence physique, et parfois critiques, face aux changements rapides. Il est important d’adopter un dialogue transparent : Expliquer les raisons médicales de la chirurgie : santé, prévention, qualité de vie. Évoquer les aspects psychologiques : reprendre confiance en soi, se sentir mieux dans son corps. Répondre honnêtement à leurs questions, y compris celles sur la douleur, les cicatrices ou les suites opératoires. Impliquer les adolescents dans la démarche peut renforcer la complicité parent-enfant et leur transmettre un message de responsabilité envers leur propre santé .
par Federico COSTANTINO 9 octobre 2025
L’automne est une saison synonyme de plats réconfortants, de recettes mijotées et de moments conviviaux autour de la table. Pour les patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique , cette période peut soulever des interrogations : comment continuer à profiter de ces plaisirs de saison tout en respectant les nouvelles règles alimentaires imposées par l’intervention ? Il est tout à fait possible de concilier plaisir, équilibre et objectifs de santé, à condition d’adapter ses choix et ses habitudes. Adapter son alimentation après une chirurgie bariatrique Comprendre les nouvelles contraintes digestives Après une chirurgie bariatrique , le volume de l’estomac est considérablement réduit et, dans certains cas, le circuit digestif est modifié. Cela entraîne une digestion plus rapide et une capacité moindre à absorber certains nutriments. Les repas doivent donc être : fractionnés en petites portions, riches en protéines pour préserver la masse musculaire, composés d’aliments bien tolérés et faciles à digérer, mastiqués lentement pour éviter les douleurs ou les nausées. Respecter les étapes de progression alimentaire Si l’opération est récente, il faut suivre le protocole alimentaire postopératoire : d’abord une phase liquide, puis mixée, ensuite tendre, avant de revenir progressivement à une alimentation normale. Une fois cette étape franchie, il est possible de profiter des plaisirs culinaires de l’automne, à condition d’adapter les recettes. Miser sur les légumes d’automne pour des plats équilibrés Les soupes et veloutés : douceur et tolérance Les soupes sont idéales après une chirurgie bariatrique : elles sont faciles à digérer, réconfortantes et permettent d’intégrer une grande variété de légumes. Quelques idées : Velouté de potiron au lait d’amande, riche en fibres et peu calorique. Crème de carottes et lentilles corail, source de protéines végétales. Soupe de panais et poireaux, douce pour l’estomac et rassasiante. Pour enrichir l’apport en protéines, on peut ajouter une cuillère de fromage frais riche en protéines, du skyr ou des morceaux de poulet effilochés. Les légumes rôtis : saveur et digestion facile Les légumes d’automne comme les courges, les carottes, les betteraves ou les choux-fleurs sont excellents rôtis au four avec un filet d’huile d’olive. Ils conservent leurs nutriments, sont bien tolérés et accompagnent facilement une source de protéines. Réinventer les plats mijotés traditionnels Alléger sans renoncer au goût Les plats mijotés comme les ragoûts, les blanquettes ou les tajines peuvent être revisités pour être compatibles avec les besoins après chirurgie. Quelques conseils : Utiliser des morceaux de viande maigre (blanc de poulet, veau, bœuf maigre) plutôt que des viandes grasses. Limiter les matières grasses ajoutées, en privilégiant un filet d’huile d’olive en fin de cuisson. Remplacer les crèmes entières par des alternatives plus légères comme le yaourt nature ou la crème végétale. Réduire les portions de féculents et augmenter celles de légumes. Exemples d’adaptations simples Blanquette de poulet légère : cuite avec carottes, champignons et un liant à base de yaourt, elle reste savoureuse tout en étant digeste. Tajine de légumes et pois chiches : riche en fibres et en protéines végétales, il constitue un plat complet sans excès. Ragoût de bœuf aux légumes d’automne : en portions réduites, il offre une bonne source de protéines tout en restant réconfortant. Réchauffer les repas sans compromettre la digestion Fractionner les portions Même pour les plats mijotés, il est préférable de consommer des portions plus petites, quitte à en reprendre un peu plus tard. Cela limite le risque de douleur gastrique, de nausée ou de sensation de lourdeur. Bien mâcher et manger lentement La mastication joue un rôle essentiel après une chirurgie bariatrique. Manger lentement favorise la satiété, facilite la digestion et réduit le risque de syndrome du dumping. 
par Federico COSTANTINO 24 septembre 2025
La chirurgie bariatrique – qu’il s’agisse d’une sleeve gastrectomie , d’un bypass gastrique , d’un anneau gastrique ou d’une dérivation biliopancréatique – transforme profondément la vie des patients. Si la perte de poids améliore la santé et la qualité de vie, elle entraîne également des changements dans la vie affective et la relation de couple. Ces bouleversements peuvent être positifs mais parfois déstabilisants. Comprendre ces évolutions et savoir comment les accompagner permet de préserver l’équilibre conjugal tout en profitant pleinement des bénéfices de l’intervention. La perte de poids : un changement qui dépasse le physique Une transformation corporelle rapide Après une chirurgie bariatrique , la perte de poids peut être spectaculaire, surtout dans les premiers mois. Le corps change rapidement : silhouette affinée, mobilité retrouvée, meilleure endurance à l’effort. Ces transformations entraînent souvent un regain de confiance et de dynamisme, mais elles peuvent aussi surprendre le partenaire, qui doit s’habituer à une nouvelle image. Un impact psychologique important La perte de poids agit aussi sur le mental : Estime de soi renforcée : le patient se sent plus sûr de lui et plus visible socialement. Nouveau rapport au regard des autres : compliments, intérêt extérieur, redécouverte de sa propre attractivité. Émotions fluctuantes : la transformation rapide du corps peut provoquer de la fierté, mais aussi un sentiment d’instabilité ou de vulnérabilité. Ces changements influencent forcément la relation de couple. Les effets positifs sur la vie conjugale Plus d’énergie et de vitalité La perte de poids améliore la condition physique, la mobilité et l’endurance. Les activités partagées (balades, voyages, sorties) deviennent plus accessibles, ce qui renforce la complicité au sein du couple. Une sexualité souvent plus épanouie Comme pour la santé globale, la chirurgie bariatrique peut avoir un effet bénéfique sur la sexualité : Meilleure estime de soi et plus grande aisance corporelle. Diminution des douleurs et de l’essoufflement. Amélioration des fonctions hormonales : hausse de la testostérone chez l’homme, cycles plus réguliers chez la femme. Une ouverture à de nouvelles expériences Se sentir mieux dans son corps encourage à oser davantage : activités inédites, nouveaux projets à deux, regain d’initiative dans la relation. Les difficultés possibles dans le couple après une chirurgie bariatrique Un nouvel équilibre à trouver La transformation rapide du patient peut modifier la dynamique relationnelle : Le partenaire doit s’adapter à un conjoint plus confiant, parfois plus sociable. L’attention extérieure nouvelle (compliments, séductions) peut susciter des jalousies ou des inquiétudes . Certains couples doivent redéfinir leur équilibre si la relation s’était construite autour d’un mode de vie sédentaire. Des émotions parfois contradictoires Le patient peut ressentir : De la fierté face à sa réussite, mais aussi de la peur de changer trop vite. De la difficulté à se reconnaître dans son nouveau corps. Parfois un sentiment d’éloignement si le partenaire ne partage pas le même rythme de transformation. Le conjoint, de son côté, peut se sentir déstabilisé ou craindre de perdre sa place. Les différences de mode de vie Après l’opération, l’alimentation, les sorties et les activités changent. Si le partenaire continue à adopter un mode de vie très riche en calories ou peu actif, cela peut créer des tensions ou un décalage.
par Federico COSTANTINO 10 septembre 2025
La chirurgie bariatrique – qu’il s’agisse d’une sleeve gastrectomie , d’un bypass gastrique , d’un anneau gastrique ou d’une dérivation biliopancréatique – modifie profondément l’appareil digestif. Ces changements, indispensables pour obtenir une perte de poids durable, influencent le transit intestinal, la digestion et la tolérance alimentaire. Bien comprendre ces mécanismes permet de mieux s’adapter après l’opération et d’éviter certaines complications digestives. Comment la chirurgie bariatrique modifie la digestion Réduction du volume de l’estomac La sleeve gastrectomie consiste à retirer environ 70 à 80 % de l’estomac pour créer un tube gastrique étroit. Cette réduction entraîne : Une capacité limitée à ingérer de grandes quantités d’aliments. Une sensation de satiété plus rapide. Une diminution de la production de ghréline, l’hormone qui stimule l’appétit. Dérivation du circuit digestif Le bypass gastrique et la dérivation biliopancréatique modifient le chemin des aliments : Une partie de l’estomac et de l’intestin grêle est contournée. L’absorption des nutriments (graisses, sucres, vitamines, minéraux) est réduite. La digestion devient plus rapide, ce qui peut parfois entraîner des inconforts. Conséquences sur le système digestif Ces interventions rendent la digestion plus sensible aux excès ou aux aliments difficiles à tolérer. Les habitudes alimentaires doivent donc être adaptées pour préserver le confort intestinal. Transit intestinal après chirurgie : à quoi s’attendre ? Constipation : un problème fréquent Beaucoup de patients signalent une constipation dans les semaines suivant l’intervention. Les causes sont multiples : Apport réduit en fibres en raison des petites portions. Faible hydratation, car il est difficile de boire de grandes quantités. Prise de compléments en fer, souvent prescrits après l’opération. Conseils pour y remédier : Boire régulièrement par petites gorgées tout au long de la journée. Réintroduire progressivement des fibres douces (compotes, légumes cuits, fruits mûrs). Privilégier une activité physique quotidienne, même légère. Diarrhées et selles fréquentes Certaines chirurgies, en particulier le bypass gastrique et la dérivation biliopancréatique , peuvent entraîner des selles plus fréquentes ou plus liquides. Cela s’explique par : Une digestion plus rapide. Une absorption réduite des graisses. Une sensibilité accrue à certains aliments (plats gras, fritures, sucres rapides). Il est souvent nécessaire d’ajuster son alimentation pour limiter ces désagréments.
par Federico COSTANTINO 3 septembre 2025
La chirurgie bariatrique a pour objectif de traiter l’obésité sévère et d’améliorer la santé globale.Si ses effets bénéfiques sur la perte de poids, le diabète ou l’hypertension sont bien documentés, un autre aspect de la vie peut également évoluer : la sexualité. Ce sujet, encore peu abordé en consultation, mérite pourtant l’attention des patients comme des professionnels de santé car il touche directement à la qualité de vie. Comprendre l’impact de l’obésité sur la sexualité Modifications physiques et hormonales L’obésité a un impact direct sur la sexualité à travers différents facteurs : Déséquilibres hormonaux : chez l’homme, le taux de testostérone est souvent plus faible, réduisant le désir sexuel et pouvant entraîner des troubles de l’érection. Chez la femme, les cycles menstruels peuvent être irréguliers, influençant la libido. Gêne physique : douleurs articulaires, essoufflement, difficultés à adopter certaines positions. Altération de la vascularisation : l’excès de tissu adipeux peut avoir un impact sur la circulation sanguine, essentielle à la réponse sexuelle. Conséquences psychologiques L’image corporelle joue un rôle central dans le désir et la satisfaction sexuelle. Les complexes liés au surpoids peuvent entraîner une baisse de confiance en soi, une diminution de l’initiative dans les rapports ou même un évitement total de la sexualité. Chez certains patients, la peur du rejet ou la sensation d’être “moins désirable” limite l’épanouissement intime. Les changements après une chirurgie bariatrique Amélioration de l’image et de la confiance en soi Après l’intervention, la perte de poids progressive favorise une meilleure perception de soi. Beaucoup de patients rapportent des améliorations : Une diminution de la gêne physique. Une plus grande aisance dans les interactions intimes. Un regain de confiance favorisant l’initiative sexuelle. Cette amélioration psychologique est souvent l’un des premiers changements, parfois même avant la perte de poids. Bénéfices hormonaux Les effets hormonaux sont également notables : Chez l’homme : hausse du taux de testostérone, amélioration de la fonction érectile, augmentation de la libido. Chez la femme : cycles plus réguliers, meilleure lubrification, intensité accrue des sensations. Ces changements hormonaux contribuent à restaurer un fonctionnement sexuel plus satisfaisant. Confort physique retrouvé Avec un corps plus léger, les rapports deviennent plus confortables : Moins de douleurs articulaires. Moins d’essoufflement. Plus de liberté dans les mouvements et positions.
par Federico COSTANTINO 19 août 2025
L’été est synonyme de journées ensoleillées, de vacances, de repas en plein air et de moments conviviaux. Pour les patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique – qu’il s’agisse d’une sleeve gastrectomie , d’un bypass gastrique , d’un anneau gastrique ou d’une dérivation biliopancréatique – cette période peut représenter un défi. Les invitations à partager des repas copieux, les apéritifs prolongés et la chaleur nécessitent d’adapter son alimentation pour continuer à prendre soin de sa santé et de sa perte de poids. Découvrez des conseils pratiques pour profiter pleinement de l’été tout en respectant les recommandations post-opératoires. Comprendre les besoins spécifiques après une chirurgie bariatrique Un estomac réduit et une digestion modifiée Après une chirurgie bariatrique, la taille de l’estomac est réduite, ce qui limite la quantité d’aliments ingérés. Dans le cas du bypass gastrique ou de la dérivation biliopancréatique, la digestion est également modifiée, ce qui influence l’absorption des nutriments. Ces changements nécessitent une alimentation fractionnée, riche en protéines et bien hydratée. Les risques en période estivale En été, deux risques principaux sont à prendre en compte : La déshydratation liée aux températures élevées. Les écarts alimentaires favorisés par les repas festifs et les vacances. Bien s’hydrater malgré un petit volume gastrique Fractionner la prise de boisson Boire de grandes quantités d’eau en une seule fois est difficile après une chirurgie bariatrique. Il est donc préférable de : S’hydrater tout au long de la journée par petites gorgées. Éviter de boire pendant les repas pour ne pas surcharger l’estomac. Bien sélectionner les boissons Privilégier l’eau plate ou pétillante (si tolérée), les infusions glacées, les eaux aromatisées maison sans sucre. Éviter les jus de fruits, sodas et boissons alcoolisées, riches en calories.
par Federico COSTANTINO 17 juillet 2025
La chirurgie de l’obésité est souvent associée à une patientèle majoritairement féminine. Pourtant, de nombreux hommes présentent également une obésité sévère avec des répercussions importantes sur la santé physique, psychique et sociale. Lorsqu’elle est bien indiquée, la chirurgie bariatrique peut représenter une solution efficace, durable et sécurisée. Elle offre des bénéfices spécifiques chez l’homme , notamment sur le plan métabolique, cardiovasculaire, hormonal et fonctionnel. L’obésité chez l’homme : un profil particulier Un diagnostic souvent tardif Chez les hommes, l’obésité est parfois prise en charge plus tardivement que chez les femmes. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer : Une sous-estimation du surpoids, Une moins bonne perception du risque santé, Un recours plus rare aux consultations nutritionnelles. Pourtant les conséquences de l’obésité sont souvent plus sévères sur le plan cardiovasculaire et métabolique chez les hommes, en particulier lorsque la graisse est majoritairement localisée au niveau abdominal (obésité androïde). Des complications fréquentes L’obésité masculine est associée à un risque accru de : Diabète de type 2, Hypertension artérielle, Syndrome d’apnées du sommeil, Stéatose hépatique non alcoolique (NASH), Dysfonction érectile et baisse de la testostérone. Ces troubles peuvent compromettre la qualité de vie et entraîner des pathologies chroniques sévères à moyen et long terme.
par Federico COSTANTINO 3 juillet 2025
Après une chirurgie bariatrique , de nouvelles habitudes de vie doivent être mises en place pour garantir une perte de poids durable et une amélioration globale de la santé . Parmi les éléments à surveiller de près figurent la consommation d’alcool, de tabac et l’usage de certains médicaments. Ces produits peuvent interagir avec les modifications anatomiques et métaboliques induites par l’intervention, exposant les patients à des risques accrus. Découvrez les précautions essentielles à prendre après une chirurgie de l’obésité . Alcool et chirurgie bariatrique : un couple à surveiller de près Une absorption accélérée de l’alcool après chirurgie Après une chirurgie bariatrique, en particulier un bypass gastrique ou une sleeve gastrectomie , l’alcool est absorbé plus rapidement dans l’organisme. La réduction du volume gastrique et la modification du transit digestif entraînent : Une montée plus rapide du taux d’alcool dans le sang, Un effet plus intense pour une même quantité consommée, Une élimination plus lente. Un verre d’alcool peut produire les effets de deux à trois verres chez une personne non opérée, avec un risque accru de somnolence, de perte de contrôle ou de malaise. Risques pour la santé et la perte de poids Outre les effets immédiats, l’alcool présente plusieurs inconvénients importants après chirurgie bariatrique : Apport calorique élevé sans valeur nutritionnelle (alcool = 7 kcal/gramme), Risque de dumping syndrome , notamment après un bypass, avec sueurs, palpitations et inconfort digestif, Interaction avec la prise de médicaments , pouvant majorer certains effets secondaires. De plus, chez certains patients, la consommation d’alcool peut devenir un substitut psychologique à la nourriture , surtout si des troubles du comportement alimentaire existaient avant l’opération. Recommandations après l’intervention Éviter totalement l’alcool pendant les 6 à 12 premiers mois après la chirurgie, Reprendre très prudemment, si autorisé, en quantité minimale et toujours en mangeant, Ne jamais conduire après avoir bu, même un seul verre, En cas d’antécédents d’addiction, un suivi spécifique est indispensable.
par Federico COSTANTINO 27 juin 2025
La chirurgie bariatrique est une solution efficace pour favoriser une perte de poids significative chez les personnes souffrant d’obésité sévère. Elle permet souvent d’obtenir des résultats durables, à condition de respecter certaines règles de suivi médical, nutritionnel et comportemental. Dans certains cas, la perte de poids est jugée insuffisante ou inférieure aux attentes. Cette situation, bien que décourageante, n’est pas rare et peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Découvrez les causes possibles et les pistes d’amélioration adaptées à chaque situation. Qu’entend-on par « perte de poids insuffisante » après chirurgie bariatrique ? Des résultats qui varient selon les patients Le succès d’une chirurgie de l’obésité ne se mesure pas uniquement à la quantité de kilos perdus. Il dépend aussi de la réduction des comorbidités (diabète, hypertension, apnée du sommeil, etc.), de l’amélioration de la qualité de vie et de la stabilisation du poids sur le long terme. On parle de perte de poids insuffisante lorsque le patient ne perd pas au moins 50 % de son excès de poids dans les 12 à 18 mois qui suivent l’intervention ou lorsqu’il reprend une part importante du poids initial après une phase de perte. Cela concerne toutes les techniques Aucune technique n’est exempte de ce risque. Des résultats insuffisants peuvent être observés après : Une sleeve gastrectomie , Un bypass gastrique , Un anneau gastrique , Une dérivation biliopancréatique . Les causes sont rarement liées uniquement à la chirurgie elle-même, mais souvent à un ensemble de facteurs médicaux, comportementaux et psychologiques. Quelles sont les causes possibles d’une perte de poids insuffisante ? Des apports alimentaires inadaptés Même après une chirurgie bariatrique, il est possible de contourner les effets restrictifs de l’intervention en adoptant des comportements alimentaires inadaptés : Grignotage régulier, Consommation de produits liquides très caloriques (sodas, jus, laits sucrés…), Absence de protéines dans les repas, Alimentation trop rapide ou sans mastication suffisante. Ces habitudes peuvent limiter la sensation de satiété et entraîner un apport calorique plus élevé que prévu, réduisant l’efficacité de la chirurgie. Un manque d’activité physique L’exercice physique est un levier essentiel pour optimiser la perte de masse grasse, préserver la masse musculaire et stabiliser le métabolisme. Une sédentarité persistante après l’opération ralentit la perte de poids et augmente le risque de reprise. L’activité physique adaptée doit faire partie intégrante du parcours post-opératoire. Des troubles du comportement alimentaire Les troubles tels que l’hyperphagie, le grignotage compulsif ou l’alimentation émotionnelle peuvent persister, voire réapparaître après l’intervention. Lorsqu’ils ne sont pas pris en charge, ces troubles peuvent compromettre les résultats attendus. Un accompagnement psychologique est alors indispensable. Des causes médicales sous-jacentes Certaines pathologies peuvent limiter la perte de poids malgré une bonne observance : Hypothyroïdie, Syndrome de Cushing, Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), Troubles métaboliques ou hormonaux. Un bilan médical complet est nécessaire pour rechercher ces facteurs et adapter la prise en charge. Des particularités techniques Dans de rares cas, la perte de poids insuffisante peut être liée à : Une dilatation de la poche gastrique, Un montage chirurgical non optimal, Un mauvais fonctionnement de l’anneau gastrique. Ces situations doivent être explorées par le chirurgien à l’aide d’examens complémentaires (fibroscopie, TOGD, scanner…).
par Federico COSTANTINO 13 juin 2025
La chirurgie bariatrique permet une perte de poids significative et durable chez les patients souffrant d’obésité sévère. Cette transformation corporelle rapide s’accompagne souvent d’un relâchement cutané marqué, en particulier au niveau du ventre, des bras, des cuisses ou de la poitrine. Ce phénomène peut entraîner une gêne fonctionnelle et esthétique qui conduit certains patients à envisager une chirurgie réparatrice . Pourquoi une chirurgie réparatrice après une perte de poids ? Le relâchement cutané : une conséquence fréquente Lors d’une perte de poids rapide et importante (souvent 30 à 50 kg ou plus), la peau n’a pas toujours la capacité de se rétracter proportionnellement. Cela dépend de plusieurs facteurs : L’importance de la perte de poids, L’âge, La qualité de la peau (élasticité, antécédents de grossesse ou de variations de poids), Le tabagisme ou les expositions solaires. Résultat : une peau en excès peut s’installer durablement, provoquant des plis cutanés, une gêne dans les vêtements, des frottements, des irritations chroniques voire des infections locales (intertrigo). Une gêne à la fois physique et psychologique Au-delà des aspects fonctionnels, l’excès de peau peut être vécu comme une entrave à la pleine acceptation de son nouveau corps. Il peut : Rendre difficile la pratique du sport, Empêcher de porter certains vêtements, Créer un inconfort dans la vie intime, Freiner la confiance en soi malgré la perte de poids. Dans ce contexte, la chirurgie réparatrice peut aider à finaliser la transformation corporelle et améliorer nettement la qualité de vie.